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Union Générale des
Travailleurs de Côte d'Ivoire
Siege Social
Bourse du Travail de Treichville
Adresse
05 BP 1203 Abidjan 05
Téléphones
(225) 21 24 09 78
(225) 21 24 10 12
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Fax
(225) 21 24 08 83
Site Web
www.ugtci.org
Email
ugtcisg@yahoo.fr
 
 

Allocution prononcée par

Monsieur ADE MENSAH François
 Secrétaire Général

 
  • Monsieur le Représentant de Monsieur le Ministre de la Fonction Publique et de l’Emploi ;
  • Monsieur le Représentant du Maire de la Commune de Treichville ;
  • Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;
  • Monsieur le Représentant Résident du BIT à Abidjan ;
  • Monsieur le Représentant de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) ;
  • Monsieur le Représentant de la Fédération des Petites et Moyennes Entreprises (FIPME) ;
  • Monsieur le Président du Conseil d’Administration de la MUGEF-CI ;
  • Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux ;
  • Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux ;
  • Monsieur le Secrétaire Général du FDFP ;
  • Mesdames et Messieurs les Membres de la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI) ;
  • Honorables et distingués invités ;
  • Camarades Travailleuses  et Camarades Travailleurs ;
  • Mesdames et Messieurs.

Aujourd’hui, 1er mai 2009 est un grand jour pour nous, travailleurs de Côte d’Ivoire, car, nous commémorons à l’instar de nos homologues du monde entier la Fête du Travail, souvenir inoubliable  du mouvement historique de la Classe Ouvrière pour revendiquer de meilleures conditions de travail, notamment la journée de 08 heures.

Aussi, avant tout autre propos, voudrais-je vous prier de bien vouloir vous lever pour observer avec moi, une minute de silence à la mémoire des pionniers tombés au cours de la répression sauvage qui s’est abattue sur la marche pacifique et historique de ce samedi              1er mai 1886 à Chicago, aux Etats-Unis d’Amérique, et à celle de nos camarades qui nous ont malheureusement quittés depuis le 1er mai 2008 ! (Merci).

Mesdames et Messieurs,

J’ai l’honneur et le plaisir, en ma qualité de Secrétaire Général de l’UGTCI, de vous adresser le salut déférent et fraternel du Comité d’Organisation des festivités de ce jour, et de vous traduire toute notre gratitude, pour votre présence si distinguée à ce grand rassemblement, après celui qui nous a réuni il y a quelques jours lors du 90ème anniversaire de l’OIT, le lundi 27 avril 2009 dernier.

Camarades travailleurs et Travailleuses présents nombreux à ce meeting, je vous félicite très chaleureusement pour avoir répondu si massivement à notre appel.

Votre mobilisation spectaculaire et exemplaire qui est la parfaite illustration de la vitalité certaine de vos syndicats respectifs, est également la preuve de la détermination de chacun et chacune de vous, à prendre une part active à cette grande fête.

Monsieur le Représentant de Monsieur le Ministre de la Fonction Publique et de l’Emploi ;

La situation socio politique de notre pays continue de retenir l’attention de la population en général, et celle des travailleurs en particulier.

Ainsi, du processus de sortie de crise, les travailleurs notent avec une relative satisfaction, quelques avancées résultant de l’Accord Politique de Ouagadougou et notamment :

  • La tenue des Audiences Foraines ;
  • L’Identification ;
  • L’unification des Caisses de l’Etat ;
  • La Démobilisation et l’Insertion sociale des ex-combattants ;
  • Le Redéploiement effectif de l’Administration dans les zones CNO.

Cependant, force est de constater que la fin de la crise tarde à se dessiner, car la date de l’élection présidentielle reste encore hypothétique, d’autant que les activités devant permettre d’y parvenir ne se déroulent pas selon les prévisions.

En conséquence, les élections n’ont pu avoir lieu, ni en juin 2008, ni même en novembre dernier, comme chacun l’espérait.

Je rappelle à toutes fins utiles que les contributions de l’UGTCI en faveur de la sortie de crise, ont été nombreuses et constantes, en termes d’interpellations des uns et des autres sur leurs responsabilités, en matière d’engagements qu’ils ont librement pris devant le peuple de Côte d’Ivoire.

Mais à l’analyse, un débat responsable s’avère nécessaire à ce stade. Et je voudrais inviter les travailleurs et les travailleuses de Côte d’Ivoire, à une plus grande prise de conscience sur la situation du pays et à une vigilance accrue.

Car, la situation économique du pays continue de se dégrader dangereusement, et les indicateurs de performance enregistrent des niveaux alarmants.
Ainsi, le taux de croissance économique est quasi nul, le chômage touche plus de 44% de la population active ; la pauvreté continue de s’aggraver et 49,9% de la population survit avec moins d’un dollar US par jour.

Les prix des denrées de grande consommation continuent de flamber, les secteurs relevant du rôle régalien de l’Etat (Education, Santé, Justice, Sécurité, Infrastructures, etc.) sont en total déliquescence, la corruption semble prendre le pas sur les règles élémentaires de bon fonctionnement des structures de l’Etat.

Bref, la fracture sociale a atteint une côte d’alerte des plus préoccupantes. C’est pourquoi, réagissant à l’augmentation du prix du carburant intervenue en juin 2008, l’UGTCI avait observé une grève d’avertissement de 48 heures, les 17 et 18 juillet 2008.

Je voudrais à cet égard, vous réitérer, Camarades, mes vives félicitations pour votre engagement individuel et collectif à la réussite de cette action d’envergure.

Camarades, notre action a eu l’avantage de déclencher l’ouverture immédiate des discussions tant avec le Gouvernement qu’avec le Secteur Privé.

Mais, comme vous le savez, sans en avoir été entièrement satisfaits, les résultats obtenus au terme des négociations ne sont pas négligeables pour autant.

Ainsi, pour les fonctionnaires et Agents de l’Etat, les indemnités de transport passent de 2.000 a 8.000 francs pour ceux d’Abidjan et à 7.000 pour Bouake.

Quand ceux des autres localités, bénéficient pour la première fois d’une indemnité de               5.000 F.

Il en a été de même pour les salariés du secteur privé dont les indemnités de transport ont enregistrés une augmentation générale de 5.000 F à partir du 1er août 2008.

Je voudrais à cet effet, inviter très amicalement les employeurs qui ne sont pas encore conformes à ce réajustement, à se mettre en phase avec cette décision.

Nous avons également réussi à faire passer la tranche minimale d’exonération d’impôts des pensions de retraite de 100.000 à 200.000 Francs à partir de janvier 2009.

Bien entendu, l’objectif visé étant l’exonération totale d’impôts de toutes les pensions de retraite, nous retenons donc que la lutte continue.

Au titre du secteur privé, la grande mobilisation de l’UGTCI a impulsé la dynamique des discussions, relativement à la revalorisation du SMIG et des barèmes de salaires en Côte d’Ivoire.

A cet effet, les réflexions entre Employeurs et Travailleurs au sein de la Commission Indépendante Permanente de Concertation (CIPC), ont abouti à un nouveau niveau du SMIG en Côte d’Ivoire.

Nous attendons la convocation de la Commission Consultative du Travail (CCT) pour voir entériner ce nouveau SMIG et la prise d’une ordonnance par le Chef de l’Etat.

Les discussions relatives a la revalorisation des barèmes de salaires interviendront âpres la fixation du SMIG. Pour rappel, les dernières augmentations générales des salaires datent de 1998.

Concernant les fonctionnaires et Agents de l’Etat, eu égard aux engagements importants pris par le gouvernement et qui découlent des négociations sectorielles au titre des réformes et dont le montant global s’élève à plus de 120.000.000 FCFA, les parties ont convenu du déblocage des salaires a l’horizon 2010.

Notons également que les discussions entre l’UGTCI et le Ministère de la Fonction Publique et de l’Emploi ont permis de procéder a une revue de l’ensemble de ces reformes ainsi que leurs dates d’effet.

Par ailleurs, et au titre de la cherté de la vie, nous relevons avec satisfaction les baisses successives des prix du gaz et carburant. Toutes choses qui nous confortent dans la justesse des analyses et des projections que nous avons faites en juillet 2008.

Il reste cependant, que l’incidence réelle de ces baisses sur le coût du transport et le prix des denrées de grande consommation n’est pas encore perceptible sur le terrain.

Aussi, voudrais-je réitérer au Gouvernement, le souhait de l’UGTCI de voir convoquer la commission de réflexion sur la cherté de la vie, à l’effet de procéder à une évaluation exhaustive de la situation.

Saisissant l’opportunité de ce meeting, pour traduire la gratitude des travailleurs au Gouvernement et au Secteur Privé pour le climat de convivialité et de sérénité qui a prévalu durant les différentes négociations.

Je voudrais me féliciter également de ce que notre grève de juillet 2008 dernier, ait pu constituer un élément déclencheur à la reprise du Dialogue Social, dont les instruments ont été mis en mal, suite au licenciement de 39 de nos camarades par la SICOGI.

Ainsi, avions-nous pu réaliser à ce jour, des activités d’importance, notamment  par :

  • La mise en place du Conseil National du Travail (CNT) ;
  • La validation du Programme Pays du Travail Décent ;
  • La signature du Protocole d’Accord pour le Programme Pays du Travail Décent (BIT/UGTCI-DIGNITE-FESACI/Gouvernement) ;
  • L’adoption du document définitif sur la stratégique de la remise de la dette Publique (DSRP) dans le cadre de l’éligibilité de la Cote d’Ivoire a l’initiative des Pays Pauvres Tres Endettes ;
  • L’examen des Accords de Partenariat Economique (APE) ;
  • L’installation officielle du Conseil National (CNT) ;
  • La signature du Protocole d’Accord portant stabilité, la productivité, la compétitive des entreprises en vue de la relance économique.

 

Mesdames et Messieurs ;
Camarades travailleurs et travailleuses,

Le 1er mai, journée de souvenir est avant tout celle des revendications. Aussi, au regard de la situation de paupérisation extrême dans laquelle se trouvent les travailleurs et leurs familles, le comité d’organisation, a-t-il retenu de prendre et de consigner au cahier des revendications à soumettre au Chef de l’Etat, des résolutions ayant trait à quelques unes de nos préoccupations majeures du moment, ainsi qu’une motion spéciale dédiée au Chef de l’Etat.

Ces résolutions qui vous seront présentées tantôt par le comité d’organisation pour adoption sont entre autres :

Au titre de la situation de socio-politique :

  • La fixation de la date des élections en 2009 qui conditionne la sortie de crise ;
  • La sécurité  des citoyens et des biens                              
  • Le droit et la promotion de la femme                                
  • La cherté de la vie                                                              
  • et à l’accès au logement en Côte d’Ivoire                            

                                                                                                                                            
La satisfaction de ces revendications apportera, à l’évidence, un baume au cœur des travailleurs en ces moments de grandes difficultés.

Il est également évident que la tenue de tous les engagements pris par le Gouvernement    vis-à-vis des fonctionnaires et Agents de l’Etat, constituera le ciment du maintien d’un climat de paix social favorable à l’activité économique et à la productivité.

Je sais pouvoir compter sur Monsieur le Ministre de la Fonction Publique et de l’Emploi, dont la disponibilité à l’égard des travailleurs n’est plus à démontrer pour l’aboutissement heureux de ces préoccupations.

A l’endroit du Patronat, je réaffirme toute la disponibilité de l’UGTCI à privilégier, comme à son habitude la recherche de compromis utiles, tant sur la base purement institutionnelle, que sur celle de concertation paritaire directe et dynamique au service de l’entreprise.

Monsieur le représentant de Monsieur le Ministre de la Fonction Publique et de l’Emploi, je voudrais, (par l’intermédiaire de Monsieur le Ministre de la Fonction Publique et de l’Emploi), vous prier de traduire à Monsieur le Premier Ministre et à Son Excellence, Monsieur le Président de la République, nos sentiments de profonde gratitude pour l’espoir que l’Accord Politique de Ouagadougou donne aux travailleurs de Cote d’Ivoire.

Monsieur le représentant de Monsieur le Ministre de la Fonction Publique et de l’Emploi,
Mesdames et Messieurs,

Je ne saurais clore mon propos sans avoir réitéré très sincèrement, les remerciements du Comite d’organisation pour l’intérêt particulier que vous portez au monde du travail en général et singulièrement à l’UGTCI.

Bonne fête de travail à tous  et à toutes.

Vive la sortie de crise et que Dieu Bénisse la Cote d’Ivoire.

Je vous remercie

 

 
 
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